Presstalis - distribution de la presse : La direction a dû revoir sa copie05/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2214.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C240%2C324_crop_detail.png

Dans les entreprises

Presstalis - distribution de la presse : La direction a dû revoir sa copie

Pendant trois semaines, la distribution de certains quotidiens et magazines a été perturbée en région parisienne. Une grève d'une partie de la fabrication a même paralysé les quotidiens nationaux le 16 décembre.

Face à la direction de Presstalis (ex-NMPP), les ouvriers de la distribution luttaient contre une attaque qui aurait pu leur être fatale. Le syndicat du Livre SGLCE-CGT, ultra majoritaire dans ce secteur, appelait les travailleurs des sièges des journaux et des imprimeries à marquer leur solidarité avec la distribution.

À l'origine, Presstalis utilisait l'argument d'un déficit important de sa filiale quotidiens nationaux (SPPS) dans le but de liquider purement et simplement le service concerné et les emplois avec, en transférant la distribution des magazines à des sous-traitants aux employés sous-payés.

Le conflit s'est terminé le 24 décembre par le maintien d'un site de traitement des journaux sur les trois préexistants, le départ des 80 salariés les plus âgés en « solution sociale » (sorte de préretraite), le maintien d'une charge de travail pouvant pérenniser les 104 emplois ouvriers restants, les cadres négociant à part.

Les ouvriers de Presstalis conservent le traitement des magazines qui concernent l'actualité politique, les « news ». Cela assure une mutualisation des coûts de distribution entre les quotidiens et les magazines car distribuer les deux catégories ensemble revient évidemment moins cher. Ils espèrent que la direction n'invoquera plus les « déficits structurels » pour supprimer des emplois et tenter d'éliminer une résistance syndicale et ouvrière qui lui pose problème.

Le sentiment des salariés de SPPS est que, même s'ils ont « perdu des plumes », dans cette affaire, ils ont, grâce à leur lutte, évité le pire. Tout en sachant que les patrons pourraient fort bien un jour vouloir remettre ça.

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