Vaccination contre la grippe : La défiance s'est installée05/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2214.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C240%2C324_crop_detail.png

Leur société

Vaccination contre la grippe : La défiance s'est installée

Alors que le seuil épidémique de la grippe saisonnière vient d'être franchi (174 cas pour 100 000 habitants), les candidats à la vaccination ont été moins nombreux que d'habitude.

Selon les données de l'Assurance maladie, 12,5 millions de personnes ont droit à se faire vacciner gratuitement contre la grippe saisonnière, notamment les personnes de plus de 65 ans, les diabétiques, les professionnels de la santé. Mais seulement 5,7 millions de personnes ont pour l'heure utilisé l'imprimé qui leur avait été envoyé, un chiffre en baisse de plus d'un million par rapport à il y a deux ans. Selon le médecin coordinateur des groupes régionaux d'observation de la grippe, « on paye le fait que les médecins généralistes ont été démobilisés par la communication gouvernementale et par le plan de vaccination pandémique l'année dernière ».

Le directeur général de la Santé, Didier Houssin, déjà en poste il y a un an, préfère pointer « un mouvement de défiance vis-à-vis de la vaccination en général ». « Lors de la campagne contre le virus pandémique de l'année dernière, ajoute-t-il, des informations inquiétantes ont circulé sur les dangers des vaccins, relayées sur internet, mais aussi, de façon plus étonnante, par certains médecins et autres professionnels de santé. » L'explication est un peu courte. Car les idées rétrogrades qui s'opposent par principe à la vaccination n'avaient jamais disparu. Elles n'ont pu qu'être renforcées l'an dernier par le fiasco de la campagne de vaccination contre la grippe A-H1N1, qui avait conduit à ce qu'il y ait presque autant de vaccins jetés que de vaccins utilisés.

Il était alors flagrant que le souci primordial du gouvernement était de prendre prétexte de l'arrivée annoncée du virus pour aider les profits de l'industrie pharmaceutique, si la défiance envers la vaccination s'est accrue en conséquence, cela risque d'être malheureux pour beaucoup, mais la responsabilité en revient en partie au gouvernement.

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