Les États impérialistes ont beau brandir des menaces, des délégations de chefs d'État africains ont beau se succéder à Abidjan, la crise politique en Côte d'Ivoire se prolonge et s'aggrave.
À l'issue de l'élection présidentielle qui vient d'avoir lieu, les candidats restés en lice au deuxième tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, se sont tous les deux proclamés vainqueurs. L'un, Ouattara, a été reconnu comme président de la République par le Conseil électoral, l'autre, Gbagbo, l'a été par le Conseil constitutionnel. Gbagbo bénéficie du soutien du gros de l'appareil d'État ivoirien, notamment de l'armée. Ouattara a été reconnu par ce qui s'intitule la « communauté internationale », c'est-à-dire par des chefs d'État et par l'ONU.