La loi de finances qui fixe le budget de l'État pour 2011 fait passer de 5,5 à 19,6 % la TVA dès lors qu'un forfait comprend à la fois le téléphone, Internet et la télévision (le « triple play ». Cependant, les parlementaires qui ont voté la loi se sont bien gardés d'obliger les opérateurs de prendre sur leurs marges bénéficiaires, pourtant substantielles, le paiement de cette hausse (de l'ordre de 2 euros par forfait). Chaque opérateur prend ses aises : Orange répercute l'augmentation sur ses clients, mais en leur accordant des points de fidélité ; Free propose, pour ne payer qu'une partie de la TVA à taux plein, des offres avec ou sans TV. Mais « la vraie question, selon le président de Que Choisir, est que les opérateurs ont, par le passé, indûment appliqué une TVA réduite pour certains forfaits qui ne proposaient pas de télévision ». N'ayant pas réduit les prix pour autant, ils ont empoché au passage les profits.

En sens inverse, il n'est pas question pour les opérateurs de téléphonie et d'Internet de prendre à leur charge les conséquences de l'augmentation de la TVA. Et le gouvernement les laisse à loisir augmenter leurs tarifs ou se faire de la publicité à bon compte.