Aide personnalisée au logement : Un coup de ciseaux dans l'allocation05/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2214.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C240%2C324_crop_detail.png

Leur société

Aide personnalisée au logement : Un coup de ciseaux dans l'allocation

C'est passé relativement inaperçu, mais à la suite d'un vote du parlement fin octobre, la rétroactivité de l'APL, l'allocation personnalisée au logement, a été supprimée.

Cette allocation (qui n'est pas la seule concernant le logement) bénéficie à environ deux millions et demi de personnes, dont 700 000 étudiants. Elle a été présentée à son origine (en 1977) comme une « aide à la pierre », c'est-à-dire une aide au logement et elle était, il y a quelques décennies, utilisée par les promoteurs immobiliers comme argument de vente. Pour toucher l'APL on peut soit être locataire, soit propriétaire quand on a contracté certains types d'emprunts. Et les montants versés, par la Caisse d'allocations familiales, sont très variables selon les ressources et même l'endroit où on se trouve.

Sans changer la loi, le gouvernement a tout de même une façon « invisible » de modifier - à la baisse bien sûr - les dépenses, car les taux sont fixés chaque année le 1er juillet.

Toutefois, au mois de mai dernier, le secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu, a déclaré : « Ce n'est pas dans les intentions du gouvernement de baisser les APL. On ne touchera pas à cette intervention-là », au moment où le gouvernement annonçait son intention de réduire ses dépenses, notamment sociales.

Oui mais, jusqu'à présent lorsqu'un nouveau bénéficiaire de l'APL déposait sa demande auprès de la CAF, au moment où il accédait à un nouveau logement, il s'écoulait généralement quelques semaines avant la décision de celle-ci. Et c'est pourquoi la CAF accordait un paiement rétroactif jusqu'à une durée de trois mois.

Et bien dorénavant c'est terminé, le titulaire de l'APL verra lui passer sous le nez les quelques dizaines ou centaines d'euros auxquels il avait droit jusque-là. C'est ce que les autorités appellent « ne pas toucher à l'APL ! »

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