Kosovo : Trafic d'organes et assassinats sous protection de l'ONU05/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2214.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C240%2C324_crop_detail.png

Dans le monde

Kosovo : Trafic d'organes et assassinats sous protection de l'ONU

Dans le monde capitaliste, tout s'achète et tout se vend. Un projet de rapport au Conseil de l'Europe dénonce l'exécution sommaire de prisonniers serbes par les milices du Kosovo en 1999 et 2000 afin de prélever certains de leurs organes et de les vendre à des cliniques privées étrangères.

Ces faits se seraient produits après que l'armée serbe a été expulsée du Kosovo et que des troupes de l'ONU ont été déployées sur place. Le rapport fait suite à un livre publié en 2008 par l'ancienne procureure au tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Livre et rapport mettent en cause l'actuel Premier ministre du Kosovo, Hashim Thaçi, ce qui est embarrassant pour les dirigeants occidentaux, vu qu'il s'agit d'un de leurs alliés.

Les commentaires de la presse laissent pour l'instant bien des zones d'ombre. Ils parlent très peu des acheteurs et des endroits où sont effectuées ces opérations. Les prix évoqués sont par exemple de l'ordre de 50 000 euros pour un rein. Ce sont clairement des individus riches et sans scrupules qui se payent ainsi les organes de ceux qu'on assassine. Que dire également de ceux qui les opèrent ou qui organisent ces opérations ?

Interrogé sur ce rapport par des journalistes de la BBC, Bernard Kouchner qui était le responsable de l'ONU au Kosovo entre 1999 et 2001 répond : « Il y a un malentendu tout au long du rapport. Le crime organisé ? Certainement, nous en avions entendu parler. Mais le trafic d'organes? Certainement pas ».

Monsieur Kouchner reconnaît donc que ses alliés durant cette période sont de toute façon bien peu recommandables. Mais qu'il ait été au courant ou pas, ces meurtres de prisonniers et ce trafic d'organes semblent bien avoir existé, et cela suffit à juger l'organisation économique du monde qui les rend possibles.

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