Famille Peugeot : Dans le petit monde des grands bourgeois05/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2214.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C240%2C324_crop_detail.png

Dans les entreprises

Famille Peugeot : Dans le petit monde des grands bourgeois

La famille Peugeot a décidé de garder, pour deux ans au moins, les participations qu'elle détient dans le groupe PSA à travers deux sociétés financières, Peugeot Frères et la société Foncière, Financière et de Participations (FFP) présidée par Robert Peugeot.

Cette décision est motivée par un cadeau fiscal intéressant. En effet, depuis la loi Dutreil de 2003 - du nom du ministre des PME de l'époque - les personnes qui signent un engagement à ne pas vendre leurs actions ou leurs parts dans des sociétés peuvent bénéficier d'une exonération de 75 % d'ISF sur la valeur de ces actions ou parts de sociétés.

Pour la famille Peugeot qui possède près du tiers de PSA - pas mal pour une PME ! - c'est un joli cadeau fiscal, un des innombrables cadeaux que l'État fait aux grands bourgeois.

L'auteur de la loi, le ministre Dutreil, s'est retiré des carrières ministérielles, mais il n'est pas au chômage. Il est aujourd'hui président de la filiale américaine du groupe de luxe français LVMH. Sa femme, Christine, est une des dirigeantes du groupe Wendel. Elle vient d'ailleurs d'être mise en cause par le fisc qui lui réclame six millions d'euros : elle est mêlée aux montages financiers douteux mis en place par l'ancien patron des patrons, Ernest-Antoine Seillière pour enrichir les cadres dirigeants du groupe. Un montage douteux qui ne donnera pas lieu à des poursuites judiciaires, les faits étant prescrits au 31 décembre dernier.

Le monde est bien fait... pour les riches.

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