Fin décembre, les 330 salariés de la Safe à Hagondange, une ancienne usine du groupe Sacilor, ont appris qu'ils ne recevraient pas leur paye de décembre. La plupart l'ont d'ailleurs découvert... en lisant Le Républicain lorrain !

Le 3 janvier, c'était l'annonce de la mise en redressement judiciaire, avec un versement des salaires au mieux pour le 15 janvier via le fonds de garantie des salaires.

La Safe produit des pièces de forge pour l'industrie automobile et appartient à un mystérieux holding, HZ Holding, le même qui a repris l'usine Ford de Blanquefort... juste avant de la recéder à Ford, qui finalement voulait la récupérer. La cession de l'usine Ford avait été faite en grande pompe sous les auspices de Lagarde, la ministre de l'Économie, dans des conditions financières jamais rendues publiques. Combien de dizaines de millions a touché HZ Holding pour acheter puis revendre l'usine de Blanquefort ? Mystère.

À Hagondange, c'est le même mystère autour de l'avenir de l'usine. Le 31 décembre, sollicité, le DRH de l'usine expliquait dans la presse locale :« Moi-même je ne parviens pas à joindre le représentant de l'actionnaire. » Maintenant c'est la direction locale elle-même qui s'est mise aux abonnés absents...

L'inquiétude est grande dans l'usine et la région, déjà marquée par de nombreuses fermetures d'usines par des groupes financiers pour qui, les usines, et ceux qui y travaillent, ne sont que des pièces de Monopoly.