Valls et les 35 heures : Plus sarkozyste que Sarkozy05/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2214.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C240%2C324_crop_detail.png

Leur société

Valls et les 35 heures : Plus sarkozyste que Sarkozy

Comment se distinguer quand on a annoncé sa candidature à la primaire du Parti Socialiste pour la désignation de son candidat aux présidentielles de 2012 ?

Et comment le faire avec éclat quand on est en plus considéré comme un candidat sans chances réelles ? C'est à cela que Manuel Valls a voulu répondre en lançant sa phrase sur les 35 heures qu'il proposait de « dévérouiller ».

Valls a choisi, et ce n'est pas la première fois en ce qui le concerne, d'aller chasser vers la droite, en reprenant des thèmes chers à celle-ci. Ainsi Jean-François Copé a repris la balle au bond déclarant qu'il fallait rapidement faire des propositions sur ce point.

Revoilà donc le thème des 35 heures mis sur la table : la loi Aubry déjà n'instaurait une réduction du temps de travail que moyennant nombre de contreparties pour le patronat, notamment en matière de salaires. Elle a été maintes fois revue afin d'introduire la flexibilité du travail et son annualisation. Mais cela n'empêche pas de continuer à parler des 35 heures, façon de reprendre l'argument selon lequel, en France, on ne travaillerait pas assez, en tout cas moins que dans les autres pays européens, d'où des problèmes de compétitivité pour l'économie française. Autant de mensonges mais desquels il découlerait qu'il faudrait travailler plus longtemps, « travailler plus pour gagner plus », discours cher aux patrons mais que même Sarkozy n'ose plus guère mettre en avant en cette période de crise et après le fiasco trop évident de sa politique.

Remettre ça sur le tapis, il fallait donc oser. On ne sait pas très bien si Sarkozy y a pensé, mais apparemment il fallait Valls pour le faire.

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