Somalie et Libye : Nouveaux raids américains10/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2358.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Somalie et Libye : Nouveaux raids américains

Des forces américaines ont effectué des raids contre al-Qaida, samedi 5 octobre, à la fois en Libye et en Somalie. Dans ces deux pays, les interventions directes des armées occidentales se répètent : la Somalie est en déliquescence avancée depuis l'incursion des soldats américains il y a vingt ans et la Libye a été abondamment bombardée par la France il y a deux ans. Ces destructions ont engendré une telle instabilité politique que les djihadistes s'en sont trouvé renforcés.

En Somalie, après leur intervention, les soldats américains sont rentrés bredouilles. Mais à Tripoli, en Libye, ils ont réussi à enlever un Libyen que les USA recherchaient depuis quinze ans, dans le cadre de leur « guerre contre le terrorisme » d'al-Qaida. C'est d'ailleurs en vertu d'une loi votée sous le républicain George W. Bush, une semaine après les attentats du 11 septembre 2001, qu'Obama a ordonné cette capture.

Ces dernières années, le gouvernement américain avait souvent préféré demander à l'armée américaine de recourir à des drones pour tuer des hommes présentés comme des cadres d'al-Qaida, un peu partout, du Pakistan à la Somalie en passant par le Yémen. Mais le FBI et la CIA veulent de temps en temps pouvoir interroger des djihadistes et, en 2011, ils avaient déjà capturé un Somalien, qui avait été interrogé pendant deux mois, au secret et évidemment sans avocat. C'est probablement ce qui attend le Libyen enlevé le 5 octobre, qui est maintenant détenu sur un navire de l'US Navy en Méditerranée.

Lorsqu'il était arrivé à la Maison-Blanche en 2009, Obama avait promis de fermer la prison hors la loi de Guantanamo, où étaient enfermés sans jugement des centaines d'hommes, capturés en Afghanistan et en Irak surtout. Cinq ans plus tard, ce n'est toujours pas fait. Le démocrate Obama préfère garder les détenus sur des navires, ce qui est d'ailleurs interdit par la convention de Genève.

Mais peu importe aux dirigeants du pays le plus puissant du monde. Ils s'arrogent le droit de capturer qui ils veulent, n'importe où dans le monde, selon la seule loi qu'ils connaissent : la loi du plus fort.

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