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- Lutte ouvrière n°2358
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Leur société
Metz : Un Centre Pompidou, un « Mettis »... et un bidonville
En juin dernier, le bidonville, qui avait été largement vidé, a été déménagé par la préfecture sur un ancien parking de bus, en face de l'usine d'incinération des ordures ménagères. Si les habitants de Bellecroix ont été soulagés, les réfugiés et demandeurs d'asile vivent toujours là dans des conditions très insalubres. D'autant que les arrivées ont repris au rythme d'une cinquantaine chaque semaine.
La préfecture a décidé de démanteler ce nouveau campement au 1er novembre en dispersant les familles. Une bonne partie d'entre elles devraient être expédiées dans des communes de l'est de la Moselle, à une cinquantaine de kilomètres de Metz. Hombourg-Haut, Behren-lès-Forbach, Freyming-Merlebach ou encore Faulquemont, ces anciennes communes minières sont la destination d'une partie des réfugiés qui vont emménager dans des anciens logements des Houillères du bassin de Lorraine (HBL).
Le groupe immobilier Sainte-Barbe, qui a repris depuis 2001 le parc des HBL, a signé une convention avec l'Adoma, ex-Sonacotra, actionnaire de la SNI Sainte-Barbe, chargée par l'État de trouver des solutions de logement aux demandeurs d'asile de Metz.
Certes, on promet un logement à une partie des familles mais c'est aussi un nouvel exil pour ces demandeurs d'asile, dans des villages miniers loin de tout, où le chômage est massif et où le vote FN est très important (avec par exemple 34 % pour Le Pen à la dernière présidentielle à Freyming-Merlebach).
Ayrault vient d'inaugurer en grande pompe le nouveau réseau de transport urbain « Mettis » de la ville de Metz et celle-ci s'enorgueillit d'avoir construit il y a quelques années un centre Pompidou, annexe du Beaubourg parisien. De même, la construction d'un luxueux centre des congrès va démarrer. Mais les pouvoirs publics ne trouvent pas les moyens d'accueillir décemment quelques centaines de personnes qui fuient leurs pays et leurs mafias. Les « socialistes » au gouvernement ont renoncé à combattre la misère, ils se contentent de la disperser.