Bourgeois Découpage, Besançon : La coupe est pleine10/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2358.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bourgeois Découpage, Besançon : La coupe est pleine

Lundi 7 octobre, de 12 h à 14 h, plus de 150 ouvriers de l'entreprise Bourgeois Découpage (350 salariés), à Besançon, ont débrayé contre le gel des salaires et la suppression de la prime de qualité qui entraîne une perte de pouvoir d'achat de 400 euros.

Avec un chiffre d'affaires de 85 millions d'euros, il investit en Suisse ou en Chine. Olivier Bourgeois, le directeur, affirme ne pas comprendre la politique des syndicats, expliquant dans L'Est républicain que « dans un environnement économique si déprimé en Europe (...) la modération salariale est indispensable dans une entreprise qui joue la carte de la préservation de l'emploi. » Sauf que les effectifs ont fondu et sont passés de 560 salariés en 2008 à 350 aujourd'hui ! Et comme le disait un responsable syndical, « ce qui coûte cher aux entreprises, c'est le capital ».

L'arrogance de Bourgeois ne passe plus. Heures supplémentaires d'un côté et chômage partiel de l'autre, les salariés de l'usine, à l'appel de la CGT et de la CFTC, ont cette fois dit stop et ont posé les outils. Ces deux heures passées aux portes de l'usine ont permis de discuter, de se retrouver entre les deux équipes, et cette pause a remonté le moral de tous.

Le débrayage a été une réussite, mais les salariés de l'usine n'ont pas dit leur dernier mot : le 23 octobre se tiendra le conseil d'administration et ce jour pourrait être une nouvelle occasion de se faire entendre.

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