PSA Rennes la Janais10/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2358.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Rennes la Janais

Jeudi 3 octobre, 600 travailleurs de l'usine PSA de Rennes ont débrayé au changement d'équipe et ont défilé dans les ateliers, bloquant la production. Cette mobilisation, dans le cadre de la journée d'action qu'organisait la CGT PSA, était appelée cette fois-ci également par la CFDT et l'UNSA.

Cinq fois plus de travailleurs ont exprimé leur mécontentement et leur inquiétude quant à l'avenir, par rapport à la précédente journée d'action, car plus grand monde ne croit aux promesses du PDG Varin. Il a annoncé, le 25 septembre, que l'usine de Rennes serait dotée d'un nouveau véhicule à fabriquer en 2017 mais qu'il y aurait d'autres plans de licenciements d'ici-là, alors qu'un plan est déjà en cours qui vise à supprimer un quart de l'effectif de l'usine. Cela a fini de convaincre plusieurs centaines de travailleurs qu'il ne faut plus se laisser faire sans rien dire. Et c'est avec fierté qu'ils ont participé au mouvement.

Tous les participants au débrayage savent qu'il en faudra plus pour faire reculer Varin. Mais l'anxiété qui règne dans l'usine commence à déboucher sur une réaction collective.

Les syndicats comme le SIA, FO et la CGC essayaient jusqu'à présent de casser toute tentative de relever la tête. Mais, poussés par leur propre milieu, ils annoncent maintenant qu'ils appelleront à une journée d'action avec débrayage le 16 octobre avec la CGT, la CFDT et l'UNSA. Mais la seule revendication sera de demander l'attribution d'un nouveau véhicule en 2017 pour l'usine de Rennes.

Cette revendication unique est un leurre car Varin a déjà annoncé qu'un véhicule est prévu à Rennes, du moins pour ce que vaut une promesse de patron...

Cependant l'appel unitaire ne pourra qu'encourager ceux qui hésitent, à débrayer et à affirmer qu'aucun licenciement, aucune baisse de rémunération ne sont tolérables. Le mouvement pourrait donc grandir et c'est ce que redoutent par-dessus tout les patrons de PSA.

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