15 octobre : Contre le projet de loi sur les retraites10/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2358.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

15 octobre : Contre le projet de loi sur les retraites

Le projet de loi sur la réforme des retraites est examiné par l'Assemblée nationale du 7 au 11 octobre, avant d'être voté le 15, puis présenté au Sénat. À cette occasion, quatre confédérations syndicales, la CGT, FO, la FSU et Solidaires, appellent à diverses actions de protestation.

Les attaques du patronat et du gouvernement contre les travailleurs et les retraités appellent de toute évidence une riposte. Le 10 septembre, une journée d'action organisée par les mêmes confédérations avait rassemblé, dans de nombreuses villes, plusieurs centaines de milliers de manifestants. Un mois plus tard, le 10 octobre, elles appelaient, en Ile-de-France notamment, devant le ministère du Travail, à un « rassemblement interprofessionnel ponctué par une conférence de presse, à partir de 12 h 30 ». Le 15 octobre, trente-trois manifestations régionales sont annoncées, dont, pour la région parisienne, un rassemblement au métro Saint-Augustin à 12 h 30 en direction de l'Assemblée nationale. Des préavis de grève ont parfois été déposés, comme dans la santé ou la fonction publique.

Bien sûr, comme l'écrit la CGT dans son tract national, « augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux est une nécessité », et pas seulement « pour relancer l'économie et l'emploi, pour financer la protection sociale et nos retraites », mais, parfois tout simplement pour survivre. Mais, face aux attaques du patronat et du gouvernement, les directions syndicales sont loin de préparer la véritable contre-attaque qui s'imposerait. D'un côté, FO propose une lettre ouverte aux parlementaires, sous forme de pétition contre le vote du projet de loi sur la réforme des retraites. On peut y lire que « certaines dispositions dont vous allez débattre constituent des avancées, qui demandent cependant à être confirmées et améliorées ». D'un autre, la FSU appelle à « agir pour une autre réforme des retraites », sans parler de la fédération CGT de la métallurgie qui se concentre sur l'appel à un « temps fort » le 18 octobre au Salon des équipementiers automobiles.

Bien sûr, pour les travailleurs qui veulent riposter à la politique gouvernementale et patronale, toutes les occasions de protester sont à saisir. Cela peut être le cas de ces journées, en particulier celle du 15 octobre. Mais pour « mettre la pression sur les parlementaires », comme a écrit L'Humanité, et surtout pour faire face avec quelque chance de succès à un patronat de plus en plus arrogant, c'est avec toute sa force et sa détermination que le monde du travail devra faire entendre sa voix. Et si les consignes des directions syndicales ne le permettent pas, il devra passer outre.

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