Renault -- Cléon (Seine-Maritime) : La colère monte23/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2321.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault -- Cléon (Seine-Maritime) : La colère monte

L'annonce faite le 15 janvier par la direction de Renault, de 7 500 suppressions d'emplois, en fait 8 260 en incluant le plan dit GPEC déjà en cours, a accru le mécontentement à l'usine Renault de Cléon. La direction tente en effet, d'organiser la mobilité obligatoire entre sites, de s'approprier les compteurs-temps et surtout de supprimer, pour les travailleurs du site, 21 jours de congés collectifs.

Cette attaque d'ampleur a suscité une première réponse : dès le lendemain 460 travailleurs ont fait grève.

Lors de sa énième journée qui n'a de négociation que le nom, le 22 janvier, la direction en a lourdement rajouté en annonçant un gel des salaires : 0 % d'augmentation générale en 2013, au maximum 0,5 % en 2014 et au maximum 0,75 % en 2016. Ce sera évidemment beaucoup moins que l'inflation. Et ce que la direction ose présenter comme un « maintien » des rémunérations est, en réalité, une baisse des salaires.

La direction s'engagerait vaguement à faire produire 15 % de véhicules en plus. Lesquels ? Elle ne le dit pas. Et personne ne croit plus à ses promesses.

Pour accentuer la provocation, Renault a ajouté, selon des représentants des syndicats présents à Billancourt le 22 janvier, que, faute d'obtenir d'eux la signature de son accord de « compétitivité » (entendez : pour rendre les profits plus compétitifs), la direction se verrait dans l'obligation de fermer deux sites.

Ce chantage inacceptable, qui a pour but d'augmenter radicalement les profits par la suppression de près d'un quart des effectifs, d'économiser par tous les biais possibles sur la masse salariale, sans le moindre souci pour les milliers de chômeurs supplémentaires qu'il entraînerait forcément, a reçu une nouvelle réponse : l'appel au débrayage dans les usines du groupe le 23 janvier.

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