Hébergement des personnes âgées : Un investissement immobilier sûr et fructueux23/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2321.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hébergement des personnes âgées : Un investissement immobilier sûr et fructueux

En ce début d'année 2013, les sociétés d'investissement dans l'immobilier racolent le client. Elles proposent en particulier d'investir dans les Ehpad (Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), un placement qu'elles présentent comme étant l'un des plus sûrs et des plus rentables du marché.

Ces sociétés proposent d'acheter une ou plusieurs chambres dans une Ehpad (« neuves » ou « d'occasion », c'est-à-dire dans des établissements à construire ou déjà existants), pour les louer ensuite. Avec un nombre d'Ehpad déjà notoirement insuffisant -- 5 000 nouveaux lits sont proposés chaque année, pour une demande de 15 000 places -- et l'augmentation prévue du nombre de personnes dépendantes dans les années à venir qui, de 800 000 aujourd'hui, passeront à plus de 1,2 million en 2040, c'est pour ces investisseurs un créneau porteur !

L'intérêt de l'investissement, qui bénéficiera d'une rentabilité de 4 à 5 % par an, est que le risque de loyers impayés est faible et les charges limitées : les seules qui incombent à l'investisseur sont les coûts liés à la taxe foncière, l'Ehpad se chargeant de trouver les locataires et généralement des travaux, remises aux normes, rénovation du mobilier, etc.

Cet investissement immobilier bénéficie par ailleurs d'une niche fiscale : le dispositif Censi-Bouvard (encore appelé loi LMNP-Scellier). Il permet une réduction d'impôts pouvant aller jusqu'à 11 % du prix du bien acquis, étalée sur neuf ans, pour un montant maximum de 300 000 euros. Une réduction d'impôt qui peut ainsi atteindre 3 666 euros par an.

La loi de défiscalisation Censi-Bouvard, qui concerne toutes les résidences de services (Ehpad, mais aussi résidences séniors ou résidences étudiantes), était censée se terminer à la fin de l'année 2012. Mais le gouvernement actuel a proposé de la prolonger jusque fin 2016, proposition que les députés et les sénateurs se sont empressés de voter, dans le cadre de la loi de Finances 2013. Des députés socialistes et écologistes avaient demandé que cette loi ne soit prolongée que d'un an supplémentaire, le temps de l'évaluer et éventuellement de la supprimer. Mais le gouvernement comme les élus aux Assemblées sont d'abord attentifs à favoriser les investisseurs.

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