Allemagne : Précarité et bas salaires deviennent la règle23/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2321.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Allemagne : Précarité et bas salaires deviennent la règle

« L'Allemagne a le plus gros secteur d'emplois à bas salaires de toute l'Europe (...) La pauvreté au travail se développe à un rythme inquiétant et les conditions de travail précaires sont pour beaucoup de gens une réalité. » Telle est la situation décrite par le dirigeant de la confédération syndicale allemande DGB dans une déclaration publiée par le journal Les Échos du 11 janvier.

Depuis 2003, les petits boulots et autres emplois précaires n'ont cessé de se développer. Le prétexte est de rendre le marché du travail plus flexible afin, comme les patrons de ce côté-ci de la frontière ne cessent de le déclarer, de rendre les embauches plus faciles. En fait, la multiplication de ce type d'emplois n'a pas résorbé le chômage, mais a plutôt servi à le masquer en contribuant à la dégradation de la condition de l'ensemble des travailleurs.

Aujourd'hui, en Allemagne, 20 % de la population active, soit 7,5 millions de personnes, ont un de ces mini-jobs et, pour cinq millions d'entre elles, il s'agit du seul travail qu'elles ont pour vivre. Ces mini-emplois sont très mal payés. Le syndicat DGB rapporte que le salaire moyen atteint rarement 400 euros et s'établit plutôt, en général, autour de 260 euros. C'est dire combien les travailleurs employés ainsi, de façon temporaire de surcroît, vivent dans le dénuement, sans parler des retraites misérables qu'ils toucheront plus tard.

Pour le patronat, c'est au contraire tout bénéfice puisque les mini-jobs sont exempts de cotisations sociales. Bien des entreprises en profitent d'ailleurs pour supprimer un emploi classique afin de le remplacer par trois mini-jobs. Le syndicat DGB insiste sur le fait que cette précarité de l'emploi subie par des millions de travailleurs ne permet en rien de réduire le chômage réel. Il n'y a bien que les patrons qui soient pleinement satisfaits.

Voilà ce qu'ici le Medef et les grands groupes capitalistes présentent comme un modèle et rêvent d'imposer aux travailleurs.

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