« Pétrole contre nourriture » : S'enrichir avec la faim et la peau des autres23/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2321.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

« Pétrole contre nourriture » : S'enrichir avec la faim et la peau des autres

Lundi 21 janvier s'est ouvert à Paris le procès de l'affaire dite « Pétrole contre nourriture », du nom d'un programme de l'ONU autorisant à partir de 1996 le gouvernement irakien à vendre une partie de son pétrole, pour lui permettre d'acheter de la nourriture, des médicaments et des biens d'équipement. Depuis la fin de la première guerre du Golfe, en 1991, l'Irak était soumis à un embargo économique qui s'était traduit par une situation humanitaire dramatique.

Les fonds résultant de la vente étaient censés venir en aide à la population irakienne, démunie de tout et réduite à la famine. En fait, sur 64 milliards de dollars de 10 à 40 milliards de dollars auraient été détournés au profit essentiellement des dirigeants irakiens de l'époque, mais aussi d'un certain nombre de personnalités « amies » du régime irakien, grassement récompensées pour leur complicité.

Parmi les dix-huit personnes inculpées pour trafic d'influence et corruption, figurent notamment, outre quelques diplomates et hauts fonctionnaires, plusieurs membres du RPR, l'ancêtre de l'UMP, dont Charles Pasqua, et plusieurs dirigeants de Total, dont Christophe de Margerie, son PDG.

Voilà le type de profiteurs sans scrupules qui prolifèrent sur le terreau d'un système capitaliste qui affame les peuples, quand il ne les écrase pas tout simplement sous les bombes.

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