Renault-Flins (Yvelines) : Contre les attaques patronales, débrayage et meeting commun avec ceux de PSA23/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2321.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault-Flins (Yvelines) : Contre les attaques patronales, débrayage et meeting commun avec ceux de PSA

Le mercredi 23 janvier, c'est un véritable meeting commun des travailleurs de Renault-Flins, de ceux de PSA-Aulnay, en grève depuis le 16 janvier, et de PSA-Poissy, qui s'est déroulé devant l'usine Renault de Flins, avec plus de 500 travailleurs. Auparavant, un nouveau débrayage avait rassemblé dans les ateliers 500 salariés de Renault, rien qu'en équipe du matin.

Les représentants CGT des diverses usines ont pris la parole devant leurs camarades, soutenus par les slogans « Renault-PSA, même combat », « La force des travailleurs c'est la grève », ou bien « Aujourd'hui on est là, demain on continue ». Ils ont dénoncé la politique des patrons de l'automobile, qui est effectivement la même, chez PSA et chez Renault. Aux 11 200 suppressions d'emplois prévues par le premier s'ajoutent les 8 260 envisagées par le second -- chiffre équivalant à la fermeture de deux ou trois usines --, ce que nombre de travailleurs ne sont pas décidés à laisser faire.

Au cours de sa septième ­réunion avec les confédérations syndicales, le 22 janvier, la direction de Renault a accentué les attaques contre les salariés du groupe. Elle cherche ni plus ni moins à imposer une baisse de près du quart des effectifs des établissements, une mobilité obligatoire et quasiment sans compensation entre usines, une augmentation du nombre de jours travaillés -- gratuitement -- dans l'année (entre 10 et 21 jours selon les sites). Et à tout cela, elle vient d'ajouter un blocage des salaires pour 2013, ce qui équivaut, vu l'inflation, à une baisse du pouvoir d'achat.

Et, poussant encore un peu plus le bouchon, devant les représentants syndicaux présents, les représentants de la direction ont menacé de fermer deux sites si leur accord dit de compétitivité n'était pas signé.

Ces fabricants de voitures sont depuis longtemps déjà des fabricants de chômeurs ; les nouveaux coups qu'ils s'apprêtent à porter, en l'absence totale de réaction du gouvernement pourtant actionnaire à 15 % du groupe Renault, signifieront, s'ils parviennent à leurs fins, des milliers de chômeurs supplémentaires, sans compter les intérimaires sans mission et les ouvriers de la sous-traitance. Quant aux conditions de travail de ceux qui resteront, elles sont faciles à imaginer...

Ces projets, des travailleurs de l'automobile de plus en plus nombreux montrent qu'ils les rejettent. Leur mobilisation croissante, déterminée, est la seule voie pour obliger les constructeurs à les remballer.

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