Montebourg a accordé à la direction de Renault un brevet de bonne gouvernance sociale. Elle n'a pas, a-t-il dit, « franchi la ligne rouge », ne parlant pas de fermeture de site, à la différence de PSA. C'était vrai, du moins, au moment où notre ministre prononçait ces mots. Elle n'avait annoncé que la suppression de 7 500 emplois, soit l'équivalent de trois des sites actuels de Renault en France.

Pas besoin de savoir lire entre les lignes pour comprendre dans quel camp se range ce ministre si productif en belles formules.

Mais on a appris ensuite que la direction de Renault menace de fermer deux de ses sites si les syndicats refusent de signer l'accord de compétitivité qu'il propose. Montebourg va-t-il nous expliquer que la « ligne rouge » a changé de place ?