Fraude fiscale : La face cachée du pillage des budgets publics par les capitalistes23/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2321.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fraude fiscale : La face cachée du pillage des budgets publics par les capitalistes

Au total, selon une évaluation du Syndicat national unifié des impôts, la fraude fiscale coûterait chaque année entre 60 et 80 milliards d'euros au budget de l'État. C'est plus que ce que rapporte sur un an l'impôt sur le revenu, dont le rendement a été d'un peu plus de 58 milliards d'euros en 2011 et 2012.

Qui sont les fraudeurs ? Sans surprise, ce sont essentiellement les entreprises et les gros contribuables.

La fraude à la TVA -- encaissée mais pas ou pas entièrement reversée -- est qualifiée de massive par un rapport récent d'une commission d'enquête du Sénat. Elle se chiffrerait au minimum à 10 ou 11 milliards d'euros par an. En y ajoutant « les charges comptables déduites à tort de l'assiette imposable à l'impôt sur les sociétés, les revenus non déclarés à l'impôt sur le revenu (des plus-values par exemple), le non-respect des conditions encadrant certaines réductions d'impôt... », le manque à gagner pour le budget de l'État atteindrait les 25 à 30 milliards d'euros par an. La fraude aux cotisations sociales, pour sa part, atteindrait au minimum 13 à 15 milliards d'euros.

Quant à la fraude dite internationale, celle pratiquée par les entreprises multinationales, « particulièrement difficile à évaluer » parce qu'elle « cache parfois des mécanismes frauduleux particulièrement complexes, voire opaques, donc très difficiles à détecter et à combattre », elle porterait au minimum sur 30 à 35 milliards d'euros par an.

Cette fraude fiscale massive est la face cachée du pillage des deniers publics par le patronat et les bourgeois capitalistes.

Mais ce pillage illégal selon la loi a aussi une face légale et visible : c'est la multiplication des aides directes ou indirectes, des exonérations, réductions, avantages et dégrèvements fiscaux de toutes sortes dont ils bénéficient. Et ce manque à gagner pour le budget de l'État, légal celui-là parce que voulu par les gouvernements, se chiffre aussi en dizaines de milliards. C'est le prix du parasitisme d'une classe capitaliste qui ne survit que grâce à ce pillage.

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