Réforme Peillon sur les rythmes scolaires : Les communes mises à contribution23/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2321.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Réforme Peillon sur les rythmes scolaires : Les communes mises à contribution

Pour accélérer la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, le ministère de l'Éducation nationale exerce un chantage, en promettant aux municipalités qui la réaliseraient dès 2013 une enveloppe de 50 euros par enfant, assortie d'un complément de 40 euros pour les villes situées dans des zones à difficultés. Pour les communes mauvaises élèves en revanche, il n'y aurait rien en 2014, hormis le petit complément pour les plus pauvres.

Sachant que cette réforme va coûter aux municipalités, selon leur population, entre 300 000 et 1,7 million d'euros, la carotte suscite l'intérêt des conseils municipaux, d'autant que chaque mairie va devoir ouvrir et donc chauffer toutes les écoles, assurer la cantine le mercredi midi, financer le transport dans les communes rurales. Du coup, Paris en tête, des communes ont répondu présent pour toucher l'enveloppe promise.

C'est pourtant une manière pour l'État de se décharger de ses dépenses sur les collectivités territoriales. En effet, en 2015, l'intégralité des frais de fonctionnement liés à cette réforme sera transférée aux communes.

Quant aux enseignants, dans la plupart des communes ils ne connaissent ni les modalités d'application de cette réforme, ni le temps de travail qui leur sera imparti.

La seule chose qui préoccupe le gouvernement est visiblement de pouvoir annoncer dès la rentrée prochaine que sa réforme a abouti et que les enfants travaillent le mercredi. Face à l'opposition de nombreuses communes et à la grève des enseignants, il risque de devoir revoir sa copie !

Partager