Manque d’enseignants et de moyens en Seine-Saint-Denis : Les parents occupent l’inspection15/12/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/12/une1950.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Manque d’enseignants et de moyens en Seine-Saint-Denis : Les parents occupent l’inspection

La mobilisation des parents d'élèves et des enseignants pour dénoncer le manque d'instituteurs et de moyens en Seine-Saint-Denis a monté d'un cran: l'Inspection de circonscription de Saint-Denis a été occupée par des parents d'enfants scolarisés dans différentes écoles de la ville, durant toute la journée de vendredi 9 décembre, et l'occupation a été reconduite le lendemain. Cette action s'est prolongée par une manifestation commune des parents et des enseignants, qui a rassemblé plus de 300 personnes sous les fenêtres de l'Inspection.

Les raisons de la colère sont nombreuses: il manque des enseignants titulaires ou remplaçants, des surveillants, des aides pour les enfants en difficulté, des places dans l'enseignement spécialisé, des infirmières, des assistantes sociales, etc. Depuis des années, pendant que les ministres des gouvernements successifs rivalisaient de grandes phrases sur le mal des banlieues, dans la réalité les moyens se sont réduits peu à peu, les aides pourtant minimes ont été remises en cause, et le strict minimum, c'est-à-dire la présence d'un enseignant dans chaque classe chaque jour, n'est plus toujours assuré. Ainsi à l'école Jean-Vilar de Saint-Denis, 162 demi-journées de cours n'ont pas été assurées depuis la rentrée. À l'école Marcel-Sembat, cela se monte à une cinquantaine. La mobilisation des parents a contraint l'Inspection académique à remplacer tous les instituteurs absents, mais nous avons appris qu'on avait fait appel à un remplaçant déjà en poste à Bagnolet!

En 1998, une lutte commune des parents et des enseignants du département avait obligé le gouvernement à établir un plan de rattrapage pour la Seine-Saint-Denis. En 2005, la situation crée la colère et met en branle des enseignants et des parents dans plusieurs villes. Il faut unir ces mouvements pour imposer les moyens nécessaires à l'éducation des enfants des quartiers populaires.

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