Maternelle «sauvage» dans le Jura : L'État défaillant proteste15/12/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/12/une1950.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Maternelle «sauvage» dans le Jura : L'État défaillant proteste

À Champvans, commune de 1400 habitants proche de Dole, dans le Jura, une des trois classes de maternelle avait été supprimée à la rentrée 2005. Du coup, les enfants qui ont entre deux et trois ans ne pouvaient plus être scolarisés, comme ils l'étaient depuis trente ans. Avec le soutien massif de la population, le maire a organisé pour eux dans les locaux de l'école une classe «sauvage», assurée par trois institutrices à la retraite.

Eh bien, il se retrouve assigné devant le tribunal administratif par l'inspection académique, qui invoque divers prétextes juridiques pour demander la fermeture de cette classe. Elle donne en particulier comme argument qu'avec cette classe non organisée par elle, «c'est l'État qui, quelque part, perd la main sur l'enseignement».

À qui la faute? En tout cas pas à ceux qui refusent la suppression de cette classe et réclament le retour d'un instituteur à Champvans, ni aux bénévoles qui assurent la scolarisation de tous les enfants. C'est bien à l'État, et au gouvernement qui vantait il y a quelques jours les mérites du bénévolat, de s'insurger quand on pallie sa scandaleuse carence!

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