Chèques Postaux – Orléans-La Source : «10 euros pour un plat de lentilles»15/12/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/12/une1950.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chèques Postaux – Orléans-La Source : «10 euros pour un plat de lentilles»

En vue de la mise en place de la Banque Postale au 1er janvier 2006, La Poste ne se contente pas d'avoir diminué les emplois. De 36000, les effectifs des services financiers de La Poste sont passés à 18000 en douze ans. Elle n'a cessé de réorganiser le travail, dégradant un peu plus les conditions de travail dans les centres financiers (Chèques Postaux et CNE). Une énième réorganisation vient de voir le jour, qui s'est mise en place le 21novembre au Centre d'Orléans-La Source. Ce jour-là, ce sont 800 personnes (sur un effectif total de 1700) qui ont dû changer en même temps d'étage, de service, de bureau, pendant que le travail était organisé différemment d'un étage à l'autre.

Faute de personnel suffisant et par manque d'information et de formation des employés, ce qui devait arriver arriva. Une fois de plus, il devenait impossible de travailler correctement, et les dossiers s'entassent, au 7e étage notamment où la situation est catastrophique.

Devant une telle cacophonie, les organisations syndicales (CGT, FO, SUD, CFDT) ont appelé à deux heures d'information syndicale. Nous étions 300 personnes à nous réunir dans ce cadre, le mardi 6 décembre. Dans la même semaine nous sommes allés par deux fois à la direction pour réclamer des effectifs, notamment par la transformation des emplois CDD en CDI. Depuis plusieurs années la direction embauche ainsi régulièrement des jeunes qu'elle jette ensuite à la rue.

Pour essayer de nous calmer, la direction propose de nous offrir un buffet dans chaque service. Elle met sur la table 10 euros par personne et veut nous faire ingurgiter dans la joie et la bonne humeur des pizzas, des quiches, des petits fours, à l'eau et sans champagne!

Nous sommes nombreux à déclarer: «Ça suffit. Ce n'est pas une bouffe à 10 euros qui va nous calmer.»

J. P. Bailly, le PDG de La Poste, a déclaré après l'annonce de l'agrément de la Banque Postale par le CECE (Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissements) «qu'il veut faire grandir la confiance». Si c'est au personnel de La Poste qu'il s'adresse, il a du pain sur la planche!

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