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Dans le monde
La vindicte de l’État italien
Depuis près de deux ans, la justice française fait le sale boulot du gouvernement italien et traque des ressortissants d'un groupe communiste italien de tendance maoïste accusé par la justice italienne d'être en relations avec des terroristes. Ces militants ont cependant toujours démenti cette accusation, dénonçant notamment les derniers attentats des «nouvelles Brigades Rouges» en Italie. Son dirigeant, Giuseppe Maj, incarcéré en 2003 par la justice française sous le motif de terrorisme, avait d'ailleurs été relâché faute de la moindre preuve.
Il était cependant assigné à résidence, obligé de rester à Saint-Denis. Il a été à nouveau arrêté à Paris en 2004 pour s'être soustrait au contrôle judiciaire. Depuis, il est en prison, sans qu'aucun élément ait été mis au dossier. Mais l'acharnement de la police française ne s'arrête pas là. Un autre s'est vu infliger une peine de quatre mois de prison à Fresnes, simplement pour avoir relevé le courrier d'une boîte postale de Giuseppe Maj et pour détention du téléphone portable de ce dernier!
Mis en examen en juillet dernier pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», il est accusé en fait d'avoir aidé un homme dont aujourd'hui rien ne prouve qu'il soit passible de la justice. Il a dû finalement être relâché, lui aussi faute de preuves, le 21 novembre. Le gouvernement italien veut montrer qu'il n'existe pas de terre d'asile pour ceux qui subissent sa vindicte et qu'en France ces militants ne pourront pas se soustraire à son harcèlement policier. Malheureusement, l'appareil d'État français lui apporte son aide.?