Ainsi donc, c'est Barack Obama qui a remporté l'élection présidentielle américaine, et de loin. Les commentateurs, même ici en France, ne cessent de répéter que l'événement est historique. Pour une fois, ils sont au diapason avec les réactions d'enthousiasme et d'espoir rapportées d'Amérique par les médias.
Et on comprend pourquoi l'élection à la tête de l'État du candidat du Parti Démocrate, métis de père africain, est ressentie comme une victoire par les Noirs américains, mais aussi par ceux d'origine hispanique ou indienne qui se sentent opprimés ou exclus dans ce pays où l'esclavage des Noirs n'a été aboli qu'en 1865, à la suite d'une guerre civile sanglante et où, il y a une quarantaine d'années encore, la ségrégation raciale était officielle dans plusieurs États.