Le procureur de Dijon vient de demander le regroupement de cinq enquêtes sur des meurtres non élucidés, survenus en 1984 et 2005. Douze jeunes filles avaient été tuées dans un périmètre entre Mâcon, Chalons-sur-Saône et Le Creusot. La découverte d'ADN sur les corps et les effets personnels de trois de ces victimes a amené la décision très tardive du juge d'instruction de reprendre les enquêtes.

Mais cela fait des années que les familles des victimes regroupées dans l'association Christelle, du nom d'une des jeunes victimes, demandaient en vain l'utilisation des techniques les plus modernes. La mère de Christelle s'est dite « outrée par l'inertie d'un juge d'instruction qui a refusé pendant six ans toutes les analyses demandées ». Et elle se dit prête à « porter plainte contre l'État pour faute lourde car il n est pas en mesure de conserver correctement des pièces à conviction ».

Il faut cependant reconnaître que la justice est parfois beaucoup plus empressée et la police beaucoup plus efficace. Prenez par exemple le cas du vol du scooter du fils Sarkozy. À compter du jour du vol, le 7 janvier 2007, il n'a fallu que dix jours pour retrouver les voleurs, techniques les plus modernes à la rescousse, dont les tests ADN.

Selon que vous serez...