Peugeot Citroën Rennes : Un mois d'arrêt de la production05/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2101.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot Citroën Rennes : Un mois d'arrêt de la production

C'est à l'occasion de la réunion du comité d'entreprise du 31 octobre que la direction de PSA de Rennes-la-Janais a annoncé que l'usine arrêterait totalement la production du 5 décembre au 5 janvier.

Cet arrêt correspond à 14 jours de chômage qui s'ajouteront aux congés de fin d'année prévus du 23 décembre au 4 janvier. Les patrons aidés par les médias, avaient préparé les esprits plusieurs jours auparavant, en martelant que la crise actuelle touchait de plein fouet l'industrie automobile. Comme dans d'autres usines, il avait été décidé d'arrêter certaines productions à l'occasion des vacances de la Toussaint, mais personne ne s'attendait à un arrêt aussi long. Cela est d'autant plus surprenant que les cadences de la production ne baissent pas. Et, le jour même où elle annonçait un mois d'arrêt de production, la direction décidait d'augmenter la production de la C5 en passant de 649 à 670 véhicules par jour.

Pour rassurer tout le monde, la direction explique que les salaires sont payés à 100 % pendant les jours chômés. Elle oublie qu'une partie des primes, représentant quelques dizaines d'euros, est perdue et que les jours chômés sont pour partie récupérables. Mais cela ne concerne que les salariés de PSA qui font l'assemblage des voitures. Or une part considérable des salariés de l'industrie automobile, les ouvriers des usines de la sous-traitance qui fournissent des éléments assemblés à l'usine de la Janais, ne sont pas concernés. Pour eux, il n'y a pas d'accord sur le chômage, celui-ci ayant d'ailleurs été gagné chez PSA dans le cadre d'une grève des ouvriers de l'usine d'Aulnay. Ils auront donc des pertes de salaire importantes, voire des amputations de congés.

Il n'y a pas un mois, le Mondial de l'automobile étalait son luxe et vantait les perspectives d'un avenir « écologique ». Cet enthousiasme avait été perturbé par la mobilisation puissante de milliers de salariés de l'automobile venus crier leurs revendications. Cela ne doit être que le début d'un mouvement plus large. Chacun sait que PSA, comme ses sous-traitants, ont accumulés des milliards d'euros de bénéfices ces dernières années. Alors, si leurs voitures se vendent moins, qu'ils prennent sur leurs réserves pour maintenir les revenus des travailleurs et qu'ils baissent les cadences pour maintenir les emplois.

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