Jabil - Brest : Les travailleurs ne se laisseront pas dépouiller sans rien dire05/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2101.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Jabil - Brest : Les travailleurs ne se laisseront pas dépouiller sans rien dire

La direction de Jabil vient d'annoncer son intention de revendre l'usine de Brest, qu'elle avait achetée à Alcatel il y a cinq ans. Lors de la reprise de l'usine par Jabil en 2002 l'entreprise comptait 692 salariés. Depuis, plusieurs vagues de licenciements ont eu lieu. En 2007, 225 emplois ont été supprimés. Alcatel avait alors préféré s'adresser à une usine Solectron, implantée en Chine. Depuis, il ne reste que 300 salariés à l'usine de Brest et la direction estime qu'il y a encore un sureffectif de 80 personnes, compte tenu des prévisions de commandes pour 2009.

Chaque fois qu'elle a réduit les effectifs, la direction de Jabil n'a pas manqué d'invoquer la baisse des commandes ou les conditions tarifaires draconiennes imposées par Alcatel. Mais chaque fois aussi elle fait valoir ses efforts de diversification pour garantir l'emploi de ceux qui resteraient.

Aujourd'hui elle ne joue même plus à faire de telles promesses pour l'avenir. Elle annonce son intention de trouver un repreneur. Autant dire qu'elle estime désormais avoir tiré du site de Brest tout ce qu'elle pouvait tirer comme profit.

Lors du dernier plan social, les travailleurs avaient obtenu que les licenciés bénéficient d'une indemnité de départ, 70 000 euros, y compris pour les licenciements à venir. C'est de cet engagement-là que la direction de Jabil entend bien se libérer en vendant l'entreprise. Cela représente 34 millions d'euros, ce qui en fait n'est rien au regard des bénéfices des cinq dernières années. Alors les salariés, indignés, n'entendent pas se laisser dépouiller sans rien dire.

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