Une jeune femme d'origine équatorienne a été convoquée le 30 octobre au commissariat du Ve arrondissement de Paris, « suite à l'inscription de votre enfant à l'école et votre situation alors irrégulière en France ». Elle en est finalement ressortie libre, sous les applaudissements des personnes venues la soutenir.

Il semblerait qu'à l'origine de cette convocation de la police, il y ait eu la dénonciation d'un employé de mairie du Ve arrondissement de Paris, quand cette femme était venue inscrire son enfant à l'école cet été. Mais cela reste à vérifier.

Que certains employés soient abrutis par la xénophobie ou cèdent aux pressions de la hiérarchie, c'est évidemment possible. Mais quoi qu'il en soit, la mairie du Ve arrondissement de Paris a justifié la délation dans les colonnes du Figaro. Elle invoque la procédure pénale obligeant un fonctionnaire qui « acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit » à en informer la justice. Le Ve arrondissement est présidé par Jean Tiberi, ancien maire UMP de Paris qui, tout en prétendant « chercher la solution la plus humaine possible », a déclaré que « le fonctionnaire a bien fait son travail. On ne peut rien lui reprocher. » « Bien faire son travail », pour Tiberi, c'est accepter les basses besognes de police en se faisant indic.