Selon un décret publié samedi 1er novembre au Journal officiel, les étrangers candidats au regroupement familial en France devront, pour pouvoir prétendre à l'obtention d'un visa, passer des tests de langue française et de connaissance des « valeurs de la République », et ce, dès leur demande de visa déposée dans leur pays d'origine.

C'est l'une des conséquences de la politique menée par Sarkozy et son ministre Hortefeux qui vise à limiter l'immigration liée au regroupement familial. Ainsi ceux qui y prétendent et souhaitent s'installer durablement, mais dont les résultats à ces tests de français seront jugés « insuffisants », devront recevoir une formation d'une durée de 40 heures en vue d'une « préparation de l'intégration ». Et ils se verront également imposer une « formation aux valeurs de la République », durant au moins une demi-journée, qui portera entre autres sur l'égalité entre hommes et femmes, la laïcité et les règles régissant l'éducation des enfants.

Ce n'est qu'à l'issue desdites « formations » qu'une attestation pourra être transmise aux autorités consulaires, qui accorderont, ou non, le visa. Mais qui pourra dispenser une telle formation aux candidats à l'émigration, dans les pays où l'analphabétisme pèse déjà sur une grande partie de la population ?

Toutes ces mesures au nom de principes ou valeurs « républicains » sont évidement là à seule fin de multiplier les embûches auxquelles devront faire face les candidats au regroupement familial, donnant à l'administration toute une série de prétextes pour s'y opposer.