Sans-papiers : Solidarité active05/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2101.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-papiers : Solidarité active

Le commissariat du Ve arrondissement de Paris n'est pas le premier. En juin dernier à Besançon, une assistante sociale avait dénoncé un sans-papiers sénégalais. Mais l'année précédente, l'inverse s'était produit : à Belfort, des assistantes sociales avaient été poursuivies en justice parce qu'elles refusaient de dénoncer des étrangers en situation irrégulière, et l'une d'elle avait été gardée à vue, avant que les poursuites judiciaires soient finalement abandonnés.

Alors qu'ils ne peuvent pas ignorer les drames provoqués par les expulsions, les responsables de l'administration, encouragés par Sarkozy et Hortefeux, ont multiplié les appels et les pressions sur leurs subordonnés pour qu'ils les aident à repérer les sans-papiers. Mais depuis des années, des parents d'élèves et des enseignants se sont aussi mobilisés pour empêcher les établissements scolaires de donner aux préfectures des listes d'élèves comprenant des sans-papiers. De leur côté, des inspecteurs du travail ont fait grève en décembre dernier pour refuser les opérations conjointes avec la police qui, sous prétexte de lutte contre le travail illégal, les font en fait participer aux expulsions.

Quant aux employés qui inscrivent les personnes au chômage, le directeur de l'ANPE et celui des Assedic leur avaient donné ordre en août 2006 de transmettre chaque jour les photocopies des titres de travail et de séjour à la préfecture. Mais devant les protestations, la direction de ces deux organismes avait été contrainte à un recul.

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