Caisse d'Épargne : Une enquête très sélective sur les pertes05/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2101.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Caisse d'Épargne : Une enquête très sélective sur les pertes

À la Caisse d'Épargne, le trader soupçonné d'être à l'origine de la perte de 751 millions d'euros subie en octobre par cet établissement a été mis en examen pour « abus de confiance » et placé sous contrôle judiciaire après une garde à vue.

Pourtant il n'est nullement accusé d'avoir pris de l'argent dans la caisse et il est permis de penser que s'il prenait des risques sur les marchés boursiers, c'est parce que cela faisait partie de son travail, ce qui était certainement connu de sa hiérarchie. Il risque trois ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende dans un procès où la Caisse d'Épargne se présente en victime.

Or, dans le même temps, on apprenait le repêchage de Charles Milhaud, président démissionnaire de la Caisse d'Épargne. Non seulement il est considéré comme au-dessus de tout soupçon, mais il conserve la présidence d'Océor, une filiale qui possède une banque aux Antilles, à la Réunion, à Tahiti, en Nouvelle-Calédonie, à l'Ile Maurice, en Tunisie et au Maroc et même, on peut se demander pourquoi, au Luxembourg.

Le travail de trader est certainement bien rémunéré, mais visiblement, au fait d'opérer sur les marchés boursiers s'ajoute une autre fonction : celle de servir de bouc émissaire quand les choses tournent mal, tout comme de simples salariés que l'on soupçonne de faute professionnelle. En revanche, plus on se rapproche des capitalistes qui recueillent les dividences, plus l'opacité et l'irresponsabilité sont la règle.

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