Sénégal : Une bonne affaire pour Bouygues23/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2360.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Sénégal : Une bonne affaire pour Bouygues

Le secteur de l'eau au Sénégal est entre les mains de deux entreprises : la SONES (Société nationale des eaux du Sénégal) et la SDE (Sénégalaise des eaux). Ces deux sociétés, ainsi que l'ONAS (Office national de l'assainissement du Sénégal) sont issues de l'éclatement de la SONEES (Société nationale d'exploitation des eaux du Sénégal) en 1995, à l'occasion d'une opération de privatisation de ce service public.

(...) La SDE est chargée « de l'exploitation des installations, de l'entretien de l'infrastructure et du matériel d'exploitation, du renouvellement du matériel d'exploitation ainsi que d'une partie du réseau de distribution d'eau potable ». C'est une filiale du groupe français Bouygues. L'État sénégalais ne détient que 35 % de ses actions. Bouygues, par l'intermédiaire de sa filiale (SAUR), est dominant dans le domaine de la distribution de l'eau dans de nombreux pays africains, dont la Côte d'Ivoire.

Durant de nombreuses années, la SDE et la SONES se sont contentées d'encaisser l'argent des abonnements et de la consommation d'eau potable sans s'occuper réellement de renouveler les infrastructures complètement désuètes. Et pourtant, dans les factures payées par les consommateurs sont prélevées des sommes destinées à l'entretien et au renouvellement du matériel. Or cela fait des années que la population dakaroise souffre de ces coupures d'eau, auxquelles s'ajoutent des coupures d'électricité.

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