Jeudi 17 octobre a eu lieu comme chaque année, la « Journée mondiale du refus de la misère », à l'initiative de l'organisation caritative ATD-Quart Monde, une journée reprise par l'ONU depuis 1992. Les organisateurs veulent « faire entendre la parole, faire connaître les actions des personnes confrontées à l'injustice et à la pauvreté, mettre en valeur les expériences positives vécues par les plus démunis, pour permettre de réels changements dans la société ».

Lors de cette journée, il y eut de nombreux témoignages, dont ceux d'acteurs dénonçant l'accroissement de la misère tout en refusant que cette journée soit « une tribune pour des responsables politiques ». Mais comment empêcher une telle récupération, à commencer par celle de l'ONU, qui couvre la domination des grands pays impérialistes ? Sans même parler des responsables politiques, jamais avares de belles paroles un jour, mais pas gênés le lendemain de laisser les grands patrons licencier à leur guise, créant ainsi une misère que les gouvernants accentuent de leur côté en réduisant les allocations ou pensions des plus pauvres.

Refuser la misère, agir concrètement oui, mais de réels changements ne pourront voir le jour dans un système qui se nourrit grâce à l'exploitation et l'oppression.