Grève chez Lagardère active : Les salariés refusent de perdre leur emploi23/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2360.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Grève chez Lagardère active : Les salariés refusent de perdre leur emploi

Les salariés du groupe de presse Lagardère Active se sont mis en grève lundi 21 octobre pour protester contre la cession de dix de ses vingt magazines. Ceux qui ne seront pas vendus seront fermés, a précisé le président du directoire, ce qui entraînerait la suppression de 350 emplois. Les syndicats, eux, chiffrent à 570 les salariés et pigistes menacés, soit environ 10 % de l'effectif total. D'autres suppressions de postes sont aussi prévues dans les titres conservés par le groupe, dont six au Journal du Dimanche, quatorze à Elle ou treize à Paris Match.

La direction a beau assurer que « personne ne restera au bord du chemin » et promettre à chaque salarié concerné qu'il recevra trois propositions de reclassement, cela ne convainc pas les travailleurs de Lagardère qui, lundi soir, ont décidé de reconduire leur mouvement. Les nombreux exemples d'entreprises qui, pour accroître leur « compétitivité », c'est-à-dire leurs bénéfices, se restructurent au travers de licenciements, ont effectivement de quoi les rendre méfiants. La presse fonctionne en effet selon les mêmes lois de l'économie capitaliste, quoi qu'en disent ses défenseurs qui mettent en avant ses missions culturelles ou d'information du public. Elle est aux mains de puissances d'argent, voire de marchands de canons comme Lagardère ou Dassault. Ils publient ce qui se vend bien et se débarrassent de titres qui leur rapportent moins, se débarrassant en même temps des salariés dont ils n'ont plus besoin.

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