Sodetal, Tronville-en-Barrois (Meuse) : Non à la fermeture23/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2360.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sodetal, Tronville-en-Barrois (Meuse) : Non à la fermeture

Près de 500 personnes ont défilé samedi 12 octobre dans les rues de Bar-le-Duc en soutien aux 325 travailleurs de Sodetal dont la direction a annoncé la cessation d'activité.

Le groupe sidérurgique allemand Saarstahl, un des plus importants producteurs d'acier long dont dépend Sodetal, invoque la baisse des commandes du secteur automobile dans les armatures pneumatiques ou encore la concurrence chinoise sur le marché photovoltaïque pour justifier la fermeture du site meusien. Malgré un chiffre d'affaires de 29,9 millions d'euros et un bénéfice net de 9 millions l'an dernier, la direction a décrété que la tréfilerie n'était plus rentable et tente depuis le début de l'année de liquider au plus vite l'entreprise.

Après avoir imposé pendant huit mois un chômage partiel qui a durement grevé le pouvoir d'achat des travailleurs de l'usine, la direction a multiplié des mesures grossières pour pousser les travailleurs vers la sortie. Elle a installé des cadenas, verrouillé les portes des hangars. Durant de longs mois, les travailleurs laissés dans l'incertitude ont, à juste titre, considéré ces agissements comme des provocations.

Mais c'est la convocation du comité d'entreprise extraordinaire du 30 septembre auquel les représentants des salariés n'étaient même pas conviés et où devaient être prononcés le dépôt de bilan et la cessation de l'activité qui a mis le feu aux poudres. Dans la foulée s'est tenue une assemblée qui a réuni environ 200 salariés pour décider de la conduite à tenir et des actions à mener. Si l'intersyndicale CGT-CFDT a décidé de bloquer toute procédure engagée par la direction et d'épuiser les recours juridiques afin de retarder la fermeture de l'entreprise, des travailleurs se disent prêts à se battre pour que le groupe ne puisse pas se débarrasser d'eux à moindre frais. Ils se sont adressés aux travailleurs allemands de Saarstahl dont ils ont obtenu l'appui.

Le cortège qui a défilé comptait en son sein des travailleurs qui n'avaient jamais manifesté auparavant. Saarstahl se dit aujourd'hui en difficulté, encore faudrait-il pouvoir le vérifier. Et si la crise exige des sacrifices, qu'ils soient demandés aux actionnaires plutôt qu'aux travailleurs, qui sont à l'origine de toutes les richesses que ces parasites s'accaparent.

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