PSA, Rennes : Un débrayage réussi23/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2360.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

PSA, Rennes : Un débrayage réussi

À l'appel de tous les syndicats, plus de 2 000 travailleurs de l'usine PSA de La Janais, à Rennes, ont cessé le travail le 16 octobre entre 11 h 30 et 14 h 30, arrêtant totalement la production. Après les deux débrayages précédents qui avaient réuni 120 puis 600 ouvriers, ce nouveau débrayage montre le ras-le-bol face à la politique menée par PSA à Rennes.

Le plan de licenciements qui doit supprimer 1 400 emplois est en cours. Parmi ceux qui sont déjà partis, en prétendus départs volontaires, avec un CDD ou un stage de formation, certains se retrouvent maintenant à Pôle emploi, sans perspective de travail. Aux dires de Varin, le patron de PSA, « personne ne sera laissé au bord du chemin ». On est loin du compte. Ce plan de licenciements devrait être suivi d'un autre, car le même Varin affirme que la suppression de 1 400 postes n'est pas suffisante. L'avenir de l'usine est posé, malgré la promesse de PSA de fournir une voiture à assembler à Rennes.

À ces inquiétudes sur les emplois s'ajoute la colère face au « nouveau contrat social » que la direction veut faire signer aux syndicats avant la fin de l'année. Ce « contrat social » consiste à organiser une diminution des rémunérations et une augmentation de la flexibilité. Le recours de plus en plus fréquent au chômage, dont l'indemnisation baisse au fur et à mesure, est aussi un sujet de mécontentement.

Pour donner une réponse à cette colère et à cette inquiétude, tous les syndicats, y compris le SIA réputé être le relais de la politique patronale auprès des ouvriers, ont pris l'initiative de ce débrayage. Mais si les syndicats revendiquaient ensemble des garanties pour l'avenir de l'usine, seules la CGT et la CFDT dénonçaient le « contrat social » et les nouvelles suppressions d'emplois.

Beaucoup de travailleurs n'ont aucune confiance dans les propos de la direction quant à l'avenir de l'entreprise. Il leur reste à trouver la force de la faire reculer sur tous les mauvais coups qu'elle leur impose aujourd'hui.

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