Timbres : Prix en hausse, service en baisse23/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2360.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Timbres : Prix en hausse, service en baisse

Le prix des timbres les plus courants va augmenter de trois centimes le 1er janvier 2014. Cela touchera les timbres utilisés pour l'envoi des lettres prioritaires, en principe distribuées le lendemain, et des lettres dites vertes, dont l'acheminement est plus lent. Ceci concerne les particuliers car, pour le courrier dit industriel, la hausse ne sera que de 1,8 %.

Les précédentes hausses n'étaient pourtant pas si anciennes. Les justifications données par les dirigeants de La Poste restent les mêmes : cela ne pèsera pas plus de 30 centimes dans un budget annuel ; avec la concurrence d'internet, les particuliers envoient de moins en moins de lettres, ce qui fait moins de rentrées financières, et La Poste entend « préserver un haut niveau de qualité ».

Il vaut mieux entendre cela qu'être sourd. Dire que cela ne pèsera pas lourd dans le budget d'un chômeur en fin de droits, qui envoie des centaines de lettres de motivation dans l'espoir de décrocher un travail, c'est ignorer les réalités. Quant au « haut niveau de qualité », l'usager a du mal à s'en rendre compte. Le temps est révolu où chaque lettre envoyée en France métropolitaine arrivait le lendemain et où il y avait deux tournées quotidiennes des facteurs, pour un même tarif. Et si les gens envoient moins de lettres personnelles, cela fait des années que La Poste fait plus que compenser la perte par la diminution des effectifs et la dégradation des conditions de travail des salariés qui s'ensuit, ainsi que par la fermeture de bureaux dans les petites villes.

Comme si cela ne suffisait pas, elle prévoit que les hausses vont s'accélérer à partir de 2016, avec 3 % de plus que l'inflation. Selon les calculs du Parisien, la lettre prioritaire, facturée aujourd'hui 63 centimes, pourrait ainsi atteindre 78 centimes en 2018. La Poste devient de moins en moins un service public.

Partager