Vendredi 18 octobre, 250 salariés des centres d'Alcatel et de Renesas (un grand groupe mondial d'électronique), tous deux menacés de fermeture, se sont retrouvés devant le préfecture d'Ille-et-Vilaine à Rennes. Plusieurs dizaines de travailleurs des entreprises voisines (Technicolor, Orange,...) se sont joints à ce rassemblement. Ils y avaient été invités par un tract diffusé aux entreprises du secteur par les salariés d'Alcatel et de Renesas. Une délégation de l'usine PSA de La Janais, elle aussi touchée par un plan de licenciements, était présente.

Les manifestants entendaient attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur sort. Ces entreprises, qui emploient essentiellement des techniciens et ingénieurs, ont bénéficié de subventions ou de crédits d'impôt. Les manifestants estiment donc, à juste titre, que les patrons d'Alcatel et de Renesas ne devraient pas avoir les mains libres pour licencier à leur guise et qu'il faudrait que le gouvernement leur demande des comptes.

Ce n'est pas le cas évidemment. Seules de fortes mobilisations des travailleurs pourraient mettre la pression sur le gouvernement et sur le patronat pour stopper ces licenciements en cascade. C'est un combat qui doit être mené en commun, à Alcatel, à Renesas, à PSA, comme dans toutes les entreprises aujourd'hui touchées ou qui le seront demain.