Toulouse, cité du Parc : Les habitants ne veulent pas payer23/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2360.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Toulouse, cité du Parc : Les habitants ne veulent pas payer

Près de cinquante habitants de la cité du Parc, une copropriété privée de 200 logements, ont manifesté mercredi 16 octobre, place du Capitole. Depuis de nombreux mois, les habitants réclament des explications sur le futur raccordement de leur résidence au réseau d'eau chaude du Mirail, pour un montant de plus de 3 000 euros par logement.

La cité du Parc est une cité populaire dans le quartier du Mirail, largement touché par l'explosion de l'usine AZF en 2011. L'habitat y est dégradé et a toutes les apparences du logement social, mais aucune des garanties publiques que ce statut est censé assurer. Les loyers y sont « libres », ce qui veut dire nettement plus chers qu'en HLM, et l'entretien est laissé au « libre » vote des propriétaires, qui très majoritairement n'habitent pas la cité. Les charges se montent à presque 200 euros par mois, plus du tiers provenant du gaz qui alimente la chaudière collective.

Depuis très longtemps les habitants de la cité du Parc demandent à être raccordés au réseau de chauffage que la ville de Toulouse a mis en place au Mirail, ce qui baisserait les charges de chauffage de 500 à 900 euros par appartement et par an. La mairie socialiste de Toulouse avait finalement accepté le principe du raccordement et, au début de 2013, elle a même promis de le financer. Mais depuis, elle est revenue sur sa promesse, la transformant en un prêt à taux zéro que les habitants devraient payer.

La mairie devait recevoir les habitants mercredi 16 octobre. Ceux-ci commençaient à s'organiser pour y aller nombreux quand... la réunion a été annulée. Cela n'a fait que renforcer la mobilisation : banderoles et pancartes ont été confectionnées et, ce mercredi, c'est à une cinquantaine que les habitants ont remonté en manifestation une rue piétonne pour aller à la mairie.

Ils ont demandé à être reçus. Impossible ! Il n'y avait personne... quand soudain ils se sont trouvés nez à nez avec Pierre Cohen, le maire de Toulouse, lequel se serait bien passé de ce hasard. Il a répondu tant bien que mal aux interpellations, puis a fini par demander que quelqu'un de son cabinet reçoive une délégation. C'est ainsi que les habitants ont pu exposer en détail leurs doléances.

Certes rien n'a été promis, mais tous les participants étaient très contents de leur après-midi, et comptent bien ne rien lâcher. Ils parlent déjà de remettre ça plus nombreux lors de la réunion de suivi prévue en novembre.

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