Évêque de Metz : Le gouvernement à genoux23/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2360.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Évêque de Metz : Le gouvernement à genoux

Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, sera à Metz le dimanche 3 novembre pour officialiser l'installation du nouvel évêque de la ville. Le premier flic du pays est aussi ministre des Cultes et il viendra donc nommer le nouvel évêque de Metz ; une cérémonie aura lieu dans la cathédrale avec tout le gratin.

Payé par l'État comme les 1 460 prêtres, pasteurs et rabbins, l'évêque de Metz a un salaire de 4 423,51 euros brut (chiffres 2012) et il bénéficie en outre d'une voiture avec chauffeur. Tous les ministres du Culte d'Alsace-Moselle disposent d'un logement gratuit (ou d'une indemnité payée par la commune) ainsi que d'un régime de protection sociale très avantageux : ils ne payent que 3,715 % de cotisation d'assurance-maladie.

À l'heure où le gouvernement cherche à faire des économies dans le budget de l'État, il pourrait décider de ne plus payer prêtres, pasteurs et rabbins en Alsace-Moselle, en mettant fin au Concordat de 1802 encore en vigueur dans cette partie du pays annexée par l'Allemagne entre 1870 et 1918. Mais aucun gouvernement, ni de droite ni de gauche, n'a osé prendre cette mesure qui ne ferait qu'étendre à l'Alsace-Moselle la loi de 1905. Tous s'inclinent devant le grand patronat et sa puissance sociale et sont à genoux devant les hiérarchies religieuses.

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