Les patrons opposés à l'écotaxe se moquent bien des intérêts des travailleurs23/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2360.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les patrons opposés à l'écotaxe se moquent bien des intérêts des travailleurs

Ces derniers temps, alors que les salariés de l'agroalimentaire s'efforcent de défendre leur emploi, des transporteurs routiers, des chefs d'entreprises, des représentants agricoles mènent une véritable fronde contre l'écotaxe mise en place par Borloo et payée par les transporteurs routiers, sur certaines routes, à partir du 1er janvier 2014.

Vendredi 18 octobre, ils ont bloqué à l'aide de camions la RN 165 à hauteur de Châteaulin. Les cercles patronaux qui organisent cette fronde se posent volontiers en défenseurs de l'industrie et de l'emploi en Bretagne et tentent d'attirer les salariés derrière eux. Ils sont complaisamment relayés par la presse locale qui leur ouvre largement ses colonnes pour expliquer que cette nouvelle taxe ruinera les entreprises bretonnes. Ce que tous oublient de dire, c'est que, quand certaines entreprises sont ruinées, c'est que d'autres ont réussi à les évincer.

D'ailleurs, il y a au moins une entreprise qui s'apprête à faire son beurre grâce à l'écotaxe : l'entreprise privée qui s'est vu confier l'équipement du réseau routier en portiques électroniques permettant de contrôler le trafic des poids lourds. Vive le retour au temps où les fermiers généraux chargés de collecter l'impôt pouvaient se servir avant de servir le roi !

Une seule chose sûre, c'est que si cette taxe sur le transport routier fait problème, c'est entre les patrons et leur État. Et on comprend que les salariés de Gad en lutte n'entendent pas se ranger derrière les animateurs de la fronde contre l'écotaxe, quand bien même ceux-ci prétendent défendre l'emploi. Les travailleurs en lutte comptent d'abord sur eux-mêmes et ils ont bien raison.

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