Madrange, Feytiat (Haute-Vienne) : Nouveau plan de suppressions de postes23/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2360.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Madrange, Feytiat (Haute-Vienne) : Nouveau plan de suppressions de postes

La direction du groupe Turenne-Lafayette vient d'annoncer l'arrêt de l'activité désossage dans l'usine de fabrication de jambon Madrange de Feytiat dans la Haute-Vienne. Cela a pour conséquence la suppression des 136 emplois dans les trois entreprises sous-traitantes qui effectuaient ce travail dans l'usine.

36 postes en CDI sont supprimés chez Madrange et six intérimaires sont licenciés également. La direction avance le prétexte « d'une concurrence accrue dans la filière porcine », pour externaliser le désossage dans des abattoirs en France et en Espagne, ce qui lui permettrait d'économiser 1,2 million d'euros.

Les deux usines Madrange de Limoges (Feytiat et La Valoine) ont été rachetées par Monique Piffault, la patronne du groupe en 2011, après un premier plan de licenciements. Au bout de six mois, elle a elle-même supprimé près de 200 emplois. Les quelques dizaines de travailleurs reclassés l'ont été à des postes déqualifiés avec des baisses de salaires partiellement compensées après plusieurs semaines de grève. C'est d'ailleurs ce que la direction propose de nouveau à une partie des 36 travailleurs en CDI qui seront licenciés en cas de refus.

Depuis l'achat de Madrange par Turenne-Lafayette, la charge de travail n'a cessé d'augmenter et les conditions de travail déjà très dures se sont aggravées. Les syndicats dénoncent des accidents du travail en augmentation ainsi que les pressions de la hiérarchie pour que les travailleurs ne les déclarent pas.

Le groupe Turenne-Lafayette est un groupe puissant aux nombreuses filiales (Paul Prédault, William Saurin entre autres), présent dans le monde entier. Monique Piffault appartient au club des 500 plus grosses fortunes de France. L'an dernier, sa fortune personnelle est passée de 220 à 380 millions d'euros, en augmentation de 72 %.

Des patrons gavés grâce à l'exploitation des travailleurs !

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