n°1783 du 04/10/2002

L’éditorial

La journée du 3 octobre ne doit être qu'un début

Le gouvernement et le patronat attaquent les travailleurs sur tous les fronts. Cette semaine vient en discussion au Parlement la nouvelle loi Fillon. Elle reprend à son compte et aggrave ce qui dans la loi Aubry était favorable au grand patronat et nuisible aux travailleurs, comme l'annualisation du temps de travail, la flexibilité accrue des horaires. Les travailleurs des entreprises de moins de 20 salariés n'auront plus qu'une majoration dérisoire de 10 % pour les heures supplémentaires et n'auront même pas droit à la réduction du temps de travail. Les patrons, en revanche, toucheront des milliards d'euros de " compensation " pour de prétendues 35 heures qu'ils n'ont même plus à appliquer !

A EDF-GDF, la direction se prépare à attaquer les retraites en majorant le taux de cotisation et en en allongeant la durée. Les travailleurs de France Télécom ont toutes les raisons de redouter que la direction leur fasse payer à eux ses déboires boursiers. Pour ceux d'Air France, la privatisation se traduira par des réductions d'effectifs. Dans le secteur privé, les licenciements collectifs se multiplient. Alcatel supprime 23 000 emplois, 28 % de son effectif total. De Daewoo à Whirlpool, en passant par Mitsubishi, une multitude d'autres grandes entreprises en font autant, y compris celles qui ont bénéficié de subventions publiques importantes. Le chômage s'aggrave de mois en mois.

n°1783

04/10/2002

Fêtes de Lutte Ouvrière