Clermont-Fd : Cantines scolaires, parents en colère04/10/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/10/une1783.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans l'enseignement

Clermont-Fd : Cantines scolaires, parents en colère

Un conseil municipal perturbé et même suspendu ; un maire acculé dans sa mairie par une centaine de parents en colère : les protestations continuent vigoureusement à Clermont-Ferrand contre la décision scandaleuse d'empêcher des centaines d'enfants de prendre leur repas à la cantine de leur école.

Depuis la rentrée scolaire, les familles restent mobilisées (voir LO n°1780 et n°1781) pour faire annuler une décision inacceptable. Sous prétexte d'un manque de personnel de surveillance, on refoule les enfants dont les parents ne travaillent pas.

La mairie a reculé en réadmettant une partie des enfants. Mais 200 enfants restent encore interdits de cantine, ce qui explique que les parents continuent de se mobiliser.

Il suffirait d'embaucher une trentaine de personnes.

Mais selon le maire PS Serge Godard, " ce serait des charges supplémentaires trop lourdes ". Pourtant il ne trouve pas trop lourd d'engager des dépenses de prestige de plus de trente millions d'euros pour un stade ou la rénovation d'une place.

Des projets plus inquiétants seraient à l'étude concernant la restructuration des cantines sur toute la ville. Au lieu d'une cantine par école, il y aurait un regroupement avec un seul site de restauration pour cinq écoles. Ce qui veut dire des trajets et des allées et venues fatigants, sinon dangereux, pour les enfants.

Voilà sa façon de faire des économies.

Un conseil municipal mouvementé

Une bonne centaine de parents accompagnés de leurs enfants ont profité de la tenue du conseil municipal vendredi 27 septembre pour venir demander des comptes au maire et aux élus socialistes. Avec l'appui des élus LCR, ils ont exigé que l'ordre du jour soit modifié pour que la situation des cantines soit examinée en premier point et non pas à la fin de la séance, parmi les questions diverses. Ils essuyèrent un refus sec de Serge Godard - tandis que les élus de droite restaient silencieux - prétendant que c'était " une atteinte à la démocratie " ! Les parents répliquaient alors : " Vous allez faire garderie ? " Les cris, les huées, les sifflets couvraient la voix du maire malgré les micros.

Il était alors obligé d'annoncer une interruption de séance dans l'espoir, selon lui, " de calmer les esprits ".

Il tenta alors une manoeuvre de division en proposant de recevoir à part une délégation de parents d'élèves pour discuter au cas par cas et en espérant que la séance du conseil pourrait reprendre sous la houlette de son premier adjoint. Peine perdue.

Les parents refusaient de se laisser manoeuvrer tout en protestant de plus en plus fort. Excédé, le maire déclara le conseil totalement suspendu, tout en promettant de revoir la situation des cantines.

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