Argentine : Le mouvement syndical et la crise04/10/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/10/une1783.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Argentine : Le mouvement syndical et la crise

Neuf mois après les émeutes de décembre qui ont renversé le gouvernement, l'Argentine continue de vivre une crise économique dont les conséquences sont dramatiques pour les classes populaires. Cependant les deux branches de la CGT argentine, l'officielle et celle que l'on dit rebelle , liées toutes deux historiquement au parti péroniste et qui représentent principalement les travailleurs du secteur privé, n'ont pris aucune initiative depuis l'arrivée aux affaires du président Duhalde. Des conflits sociaux existent cependant. Les plus visibles sont les reprises d'activité qui touchent une centaine d'entreprises, qui ont permis de sauvegarder, à ce jour, dix-mille emplois.

La CGT péroniste s'est toujours montrée plus combative quand elle avait affaire aux politiciens radicaux, adversaires du parti péroniste dont la bureaucratie syndicale est proche depuis la fin de la guerre. Ainsi, les deux ailes de la CGT ont organisé des journées d'action contre le gouvernement De la Rua l'an dernier. Elles ont pris toutefois soin d'éviter que ces journées marquent une convergence du mouvement des travailleurs ayant conservé un emploi avec celui des chômeurs.

Même si la bureaucratie syndicale a perdu une partie de son influence, elle conserve encore une capacité de mobilisation supérieure à celle des autres forces organisées du mouvement ouvrier. Mais elle ne met pas ce poids dans la balance, pour ne rien faire qui puisse mettre en difficultés le gouvernement ami d'Eduardo Duhalde.

Ce ne sont pourtant pas les problèmes qui manquent, et qui mériteraient une réaction collective des travailleurs. Les licenciements se poursuivent ; les prix s'envolent ; du fait même de la dévaluation régulière du peso, les salaires perdent de plus en plus de pouvoir d'achat.

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