Vendredi 6 septembre, vers 19 heures, sur le réseau SNCF Montparnasse, deux TGV se sont immobilisés près d'une heure, suite à une disjonction sur l'alimentation de la caténaire. Cela a entraîné le retard de pas moins de 27 TGV, conduisant à mettre en oeuvre " l'engagement horaire garanti " de la SNCF, soit plus d'un millier de voyageurs à indemniser.

Normalement, dans un tel cas, le cadre permanent au poste de commandement de la gare Montparnasse intervient pour rétablir le courant haute tension le plus rapidement possible ainsi que pour entrer en contact avec les agents de conduite, les aiguilleurs, les cheminots des gares et des triages. Or, rien de tout cela n'a été fait. Pourquoi ?

Six jours plus tard, une note du chef du poste de commandement faisait comprendre que la vraie raison de l'incident aurait été... l'ivresse d'un responsable, le rendant à ce moment incapable d'une quelconque réaction. Et le chef, de se déclarer " atterré " car la chose serait fréquente.

Cela aurait de quoi faire rire si les tâches de ce poste n'impliquaient pas la sécurité de la circulation des trains, pour les cheminots comme pour les voyageurs. Le chef s'est toutefois contenté d'une remontrance aux cadres et maîtrises impliqués, rappelant seulement que c'était la seconde fois qu'une telle situation se produisait et qu'il espérait qu'il n'y en aurait pas une troisième. Tous les cheminots du rang, sanctionnés sans indulgence pour des manquements autrement moins sérieux et sans conséquence sur la sécurité, ont apprécié...