Éducation nationale, Seine-Saint-Denis : Le mouvement contre les suppressions de postes continue17/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2168.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale, Seine-Saint-Denis : Le mouvement contre les suppressions de postes continue

Le mouvement de grève des enseignants commencé par des collèges et des lycées d'Aubervilliers se poursuit. Il met en avant trois revendications principales : d'abord le refus des 16 500 suppressions de postes décidées pour l'année prochaine.

Ces suppressions massives sont programmées dans le cadre des 80 000 suppressions de postes annoncées d'ici la fin du quinquennat de Sarkozy. Ensuite le rejet de la circulaire sur la mobilité des fonctionnaires, formule hypocrite qui cache en réalité la possibilité de les licencier s'ils refusent les propositions de reconversion. Enfin le mouvement rejette la précarité à l'Éducation nationale et exige la titularisation de tous les personnels précaires.

Ces revendications sont communes à tous les personnels de l'Éducation nationale quelle que soit leur fonction : professeurs des écoles, des collèges ou des lycées. Cela les rend populaires et fait que davantage d'établissements ont participé aux deux journées de grève et de manifestations appelées, à Paris, par l'assemblée des grévistes et les syndicats : entre 1 500 et 2 000 manifestants jeudi 11 et mardi 16 février. Par leur caractère dynamique et déterminé, ces manifestations ont renforcé les enseignants grévistes.

Durant la semaine, les grévistes ont continué à « visiter » les établissements qui n'étaient pas encore en grève en organisant des équipes mobiles de grévistes toujours bien accueillies. Les visites ont franchi le périphérique. Ainsi les grévistes du collège et du lycée Henri-Wallon d'Aubervilliers, en grève le mardi 16 février, ont été accueillis dans la matinée par trois lycées parisiens : Balzac dans le XVIIe arrondissement, Edgar-Quinet dans le IXe et Montaigne au quartier latin. De leurs côtés, de petits groupes d'enseignants parisiens du lycée Voltaire ont été voir leurs collègues de l'Est parisien. L'enjeu était de réussir la manifestation suivante, prévue jeudi 18 février et qui devrait être plus importante que les précédentes, vu les écoles, collèges et lycées qui s'inscrivent déjà dans cette mobilisation et vu aussi l'appel syndical plus large que les précédents puisque qu'il concerne à ce jour non seulement l'académie de Créteil mais aussi celle de Paris.

Bien sûr, ce mouvement reste fragile, même s'il est populaire dans l'opinion comme l'attestent les nombreuses réactions de sympathies rencontrées par les grévistes lorsqu'ils interpellent joyeusement les usagers dans le métro. Passera-t-il le cap des congés scolaires ? De ce point de vue la réussite de la journée de grève et de manifestation du jeudi 18 février, la mobilisation des académies qui reprennent le travail dans les semaines à venir permettront sans doute d'envisager l'avenir de ce mouvement avec optimisme.

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